tango

paroles et musique : JOFROI
extrait de "en l'an deux mille l'humanité"
tous droits réservés © JOFROI

on parle si souvent des boeufs
des beaufs, des sanguins colériques
des nemrods à tête de noeud
faudrait quand même rendre justice
à ces femelles pathétiques
qui valent bien leur poids de saucisse
en d’autres temps dames patronnesses
elles s’adonnent à la gymnastique
au karaté ou au fitness
elles qui sont pour la tradition
la daube et le chant lithurgique
s’offrent un p’tit coup d’libération

elles aiment jouer... les colonelles
montrer les dents, cabrer les reins
et leurs maris caractériels
rêvant tout bas d’être comme elles
rongent leur frein

il faut dire qu’elles se débattent
qu’ell’mordent qu’ell’griff’nt, qu’elles piquent
qu’elles en donnent des coups de patte
prêtes à monter sur le podium
tenir des propos hystériques
et balancer leurs géraniums
à se demander si elles tirent
elles-même sur l’élastique
quand elles nous jouent les martyrs
on ne sait pas bien si elles sont
vraiment faites pour la politique
ou soignent des problèmes de fond

elles aiment jouer... les passionnelles
taper du pied, lever le poing
et leurs maris battant de l’aile
rêvant tout bas d’jurer comme elles
sortent le chien

ca peut paraitre mysogine
ce n’est qu’une chanson comique
vous aviez d’viné j’imagine
moi, le modèle que j’ai choisi
c’est cette gourde mégretique
qui promène son rat dans charlie
y en a d’autres que rien n’arrête
et c’est pas les moins dramatiques
les cendrine les margaret
je vous préviens pas, ça prévient pas
on s’étonn’rait d’une angélique
on s’attend pas à monica

elles aiment jouer... les sensuelles
cracher le miel puis le venin
et leurs amants polichinelles
rêvant tout bas d’chiquer comme elles
mangent leur chien

car faut s’méfier des impressions
sous les poudres et les cosmétiques
y’a pas que des vieux canassons
y’en a parfois qui vous labourent
d’un de ces sourires érotiques
qui mêle jument et amour
mon rat... mon loup... viens là !
et c’est l’danger comprenez bien
de se retrouver frénétique
à prom’ner madame et son chien.

mais j’voudrais dire en post-scriptum
et j’arrête là ma critique
c’est loin d’être mieux chez les hommes !